J-1 : changements

Ces derniers jours avant le départ sont ceux des grands changements :

1. Nous n'aurons malheureusement pas de radar GPR pour notre simulation. C'est une grande déception pour tout le monde, à commencer par Céline et moi qui préparons notre programme de recherche depuis bientôt un an. Nous nous sommes basé sur une mauvaise estimation : la location s'avère très chère, et le transport inabordable. De plus, notre contact nous a vivement déconseillé d'utiliser ce genre d'appareil sans formation. On nous avait pourtant dit qu'une équipe d'ingénieur devrait se débrouiller sans problème. Mais ne restons pas sur un échec, la leçon est retenue pour la prochaine fois : nous ferons les estimations de frais nous-même, et multiplierons nos sources d'information.
Le radar sera peut-être remplacé par un magnétomètre. Affaire à suivre dans les quelques heures qui viennent.

L'absence de radar marque un tournant dans le but de notre équipage. Il faut savoir que l'exploration de la planète rouge peut être vue selon deux angle : celui du chercheur, et celui de l'ingénieur.
Dans un environnement comme celui de Mars, le chercheur sera attentif aux traces de vie ainsi qu'à la géologie. C'est de l'exploration passive, dans un pur but de découverte. L'ingénieur, au contraire, va chercher à s'installer, se créer un environnement viable et confortable.
Sans radar, nous quittons tout à fait l'aspect scientifique, pour plus nous orienter vers l'installation. Plutôt que de sonder le sol, nous allons sans doute développer les installations sur place. Cet aspect est nécessaire à la présence de l'homme sur Mars, mais a priori je préfère l'esprit de découverte.

Autre nouvelle : la base de simulation est dotée d'un observatoire, ainsi que d'un radiotélescope. J'ai immédiatement sauté sur l'occasion et passé les tests pour pouvoir l'utiliser : à notre arrivée je recevrais la clé du Saint des Saints! Elnaz, qui est membre de l'Astronomy and Space Exploration Society, et moi seront les astronomes de bord. Dans un esprit de simulation permanent, le strict nécessaire sera fait à l'observatoire (ouverture du dôme, etc.), tandis que l'observation elle-même se fera depuis l'habitacle. L'Observatoire d'Uccle nous a déjà proposé quelques observations intéressantes.