Journal de bord de l'équipage

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samedi 12 avril 2008

11 Avril

Les rapports du jours : http://desert.marssociety.org/mdrs/fs07/0411/

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonjour (by Chill, because le Rocher les loups savent pourquoi)

Grande soirée hier! Première fois depuis bien longtemps que j'utilisais un télescope. Et pas n'importe lequel : un gros, dans une coupole, totalement automatisé - même le dôme se déplace tout seul -, bardé de webcams et photomètres pour prendre autant de photos que l'on veut, et cela depuis un ordinateur, sans bouger du Hab! Malheureusement, après des dizaines d'équipages sans respect pour ce beau matériel, le système n'est plus du tout opérationnel. Même le logiciel interne du télescope, auquel on ne devrait même pas avoir accès, est déreglé.
Qu'importe! Rien ne nous empêche de la jouer manuellement, comme au bon vieux temps. Et c'est alors que je me rends compte que je ne connais que quelques objets par cœur : la nébuleuse d'Orion (après de nombreuses années passées auprès du club Orion, c'est la moindre des choses), l'amas d'Hercule, une vague étoile triple dans la Grande Ourse, et ... c'est tout! Quel nul ce Guerric! Hé bien tant pis pour tout le monde, il faudra s'en contenter.
Rassurons-nous, la soirée n'est pas perdue : c'est la première fois que je voyais la Sainte nébuleuse d'Orion aussi nettement, magnifique! Et c'était aussi très amusant de crier très fort dans le désert, sans même un écho pour nous engueuler.

La journée commence avec un réveil tardif : aujourd'hui on arrête la simulation, nous revoilà sur Terre. Deux expéditions sont prévues pour la journées, la première pour que les clampins aillent enfin au canyon, la deuxième pour montrer aux autres Candor Chasma (c'est le nom d'une formation géologique sur Mars, mais aussi celui d'un magnifique canyon ouvert au milieu duquel coule une rivière où Céline, Boris et moi nous sommes rendus hier).

Comme je ne suis pas de la première expédition, je prends tout mon temps. Midi, je ne suis toujours pas habillé, trop occupé à envoyer des mails parfaitement inutiles pour arranger de sombres histoires de cours de russe. Midi passé de quelques minutes, Elnaz nous annonce qu'elle ne fera pas la première expédition, parce qu'elle ne se sent pas bien. Midi quart, je suis sur un ATV, près à montrer le maaagnifique canyon à Jan et Céline. Joie! Joie! Bonheur! Noël!
Longue expédition pour se rendre jusque là. J'avoue me sentir beaucoup moins en sécurité sans les combinaisons. Une bonne paire de combat shoes, du gros tissus, un beau casque, rien de tel pour affronter les serpents, les accidents, le sable et la tempête. Maintenant je suis tout nu, à la merci de tous les dangers. Heureusement que je me suis trouvé un casque taille enfant qui me sert bien la tête.
Sur place on découvre une grande zone ellipsoïdale totalement érodée, entourée de parois, et remplie de roches éruptives. Jan pense qu'il s'agit d'un cratère météorique, je penche plus pour des restes de volcan. Rien ne sert de discuter puisqu'aucun d'entre nous n'est géologue, on demandera à qui de droit (photo et cailloux à l'appui).
Au retour, alors que je me filmais en train de rouler (pour le clip de Riders on the Sand), trois elk bugle female (des antilopes du désert, je suppose) croisent ma route. "Heureusement qu'il filmait", vous dites-vous, "nous pourrons enfin voir ces fameux animaux dont tout le monde parle". Haha! Mais pas du tout! Parce que Dieu sait pourquoi je me suis mis à filmer le ciel en criant "Des okapis! Des okapis!", ce qui est doublement bête puisque ça a effrayé les antilopes, et que les okapis n'ont probablement jamais quitté le continent africain.
J'ai passé le reste de la journée à travailler dans le labo, c'est vraiment gai. Mais non, mes sœurs, je ne serais jamais laborantin : faire un échantillon c'est gai, en faire trois milles c'est moins gai. Je ferais un bel article un jour pour expliquer ce que l'on fait dans le labo, mais sachez en attendant qu'on a des colonies de bactéries en milieu salin. Des halophiles? Pour le moment, Dieu seul le sait, mais il ne sera bientôt plus le seul.

Sur ce, les copains, je vous dis bonsoir!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Plus que 3 fois dodo....
Nous sommes tous tellement impatients.
N'oublie rien à la base et surtout pas les cailloux et autres souvenirs!
regarde bien le ciel car tu ne le verras plus aussi pur avant longtemps lors d'une prochaine mission!
Gros poutoux de la terre et de Lillois